Le dioxyde de titane E171 interdit début 2020 dans les denrées alimentaires

L’additif alimentaire E171, constitué de particules de dioxyde de titane (TiO2) notamment sous forme nanoparticulaire, est utilisé dans de nombreux produits alimentaires (confiseries, gâteaux..). Suite à ses travaux d’expertise conduits en 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été saisie en février 2019 pour faire le point des études les plus récentes sur la toxicologie par voie orale du E171 et actualiser ses recommandations. A l’issue de cette expertise, l’Agence conclut qu’elle ne dispose pas d’éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l’innocuité de l’additif E171. Dans l’attente d’une meilleure caractérisation du danger et des risques du E171, elle réitère ses recommandations générales sur les nanomatériaux visant notamment à limiter l’exposition des travailleurs, des consommateurs et de l’environnement, en favorisant des alternatives sûres et équivalentes en termes d’efficacité.

Suite à l’avis de l’agence sanitaire Anses qui n’a pas permis de lever les doutes sur l’innocuité de la substance, un arrêté suspendant la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant l’additif E171 à partir du 1er janvier 2020 a été signé et sera publié dans les meilleurs délais. Cet arrêté était très attendu, notamment des associations de défense des consommateurs, car il permet d’appliquer la suspension du dioxyde de titane, ou E171 prévue par  la loi alimentation votée à l’automne dernier .

Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie en France, avait dans un premier temps refusé de signer l’arrêté, soulignant les divergences des études sur les dangers de cette substance. Le dioxyde de titane contient des nanoparticules dont les effets sur l’organisme restent inconnus . L’E171 est aujourd’hui utilisé dans l’alimentation principalement pour blanchir ou rendre plus brillant des aliments, notamment des confiseries, des gâteaux et des plats cuisinés.

L’arrêté notifié à l’UE

Sous la pression des associations , le ministre de l’Economie avait alors pressé l’Agence nationale de la sécurité sanitaire et de l’environnement (Anses) de lui rendre son avis sur le E171 dès le 15 avril, au lieu de la fin de l’année comme initialement prévu. Rendu lundi, l’avis de l’Anses n’a balayé aucun doute sur les risques de l’additif. Après avoir analysé 25 nouvelles études, l’agence a conclu « qu’elle ne dispos [ait] pas d’éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l’innocuité de l’additif E171 » et qu’elle ne pouvait « confirmer ou infirmer » son potentiel cancérogène.

Source : Anses + lesechos.fr

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