L’ONU annonce l’initiative « clean air » en prévision du sommet sur l’action pour le climat

En prévision du sommet sur l’action pour le climat de New York, l’organisation des Nations-Unies a annoncé mardi l’initiative « Clean Air » (air propre), qui appelle les gouvernements à s’engager en faveur d’une qualité de l’air sûre pour les citoyens et à aligner les politiques sur les changements climatiques et la pollution atmosphérique d’ici 2030.

Cette initiative, également pilotée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Coalition pour l’air pur et le climat, se veut ouverte aux gouvernements à tous les niveaux, national et local. Ces derniers s’engageront dans des actions spécifiques, notamment à travers la mise en œuvre de politiques en matière de qualité de l’air et de changement climatique qui atteignent les valeurs recommandées par l’OMS pour la qualité de l’air ambiant.

Il s’agit aussi de mettre en œuvre des politiques et des actions en faveur de la e-mobilité et de la mobilité durable dans le but d’avoir un impact décisif sur les émissions du transport routier et d’évaluer le nombre de vies sauvées, les avantages pour la santé des enfants et des autres groupes vulnérables, ainsi que les coûts financiers évités pour les systèmes de santé qui résultent de la mise en œuvre des politiques nationales et locales.

Selon l’OMS, la pollution de l’air provoque chaque année 7 millions de décès prématurés, dont 600.000 enfants. La Banque mondiale estime, pour sa part, que la pollution atmosphérique coûte à l’économie mondiale des pertes de bien-être estimées à 5,1 milliards de dollars et, dans les 15 pays enregistrant les plus fortes émissions de gaz à effet de serre, les impacts de la pollution atmosphérique sur la santé représenteraient plus de 4% du PIB.

Le respect de l’Accord de Paris sur les changements climatiques pourrait toutefois sauver plus d’un million de vies par an d’ici 2050 et générer des avantages pour la santé d’une valeur estimée à 54,1 billions de dollars US – environ deux fois le coût des mesures d’atténuation – uniquement en réduisant la pollution atmosphérique, selon l’ONU.

Le sommet sur l’action pour le climat, convoqué par le Secrétaire général de l’ONU le 23 septembre prochain à New York, se veut différent des autres rencontres internationales, en ce sens que les leaders mondiaux et les responsables des gouvernements et du secteur privé sont appelés à y présenter des projets de réduction de 45% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et de neutralité carbone d’ici 2050.

L’objectif -déjà convenu par les dirigeants mondiaux- est de maintenir le taux de réchauffement de la planète en dessous de 2°C et, si possible, à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.

Le sommet de New York, auquel sont aussi conviés des responsables mondiaux de la finance, du milieu des affaires et de la société civile, interviendra exactement un an avant que les pays doivent renforcer les engagements pris au niveau national en faveur du climat conformément à l’Accord de Paris.

Source : MAP

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