Système d’alerte européen RASFF, les Salmonelles, Listeria et les allergènes en tête des alertes pour 2018

Le réseau d’alerte européen RASFF (Rapid alert system for food and feed), qui identifie les produits et ingrédients à risque, vient de publier son rapport d’activité pour l’année 2018. A total, 3699 notifications ont été recensées (-4 % versus 2017), parmi lesquelles 1118 alertes. « Comparé à l’année précédente, le nombre d’alertes entraînant un risque sérieux pour la santé a augmenté de 19 %. Même si globalement, le nombre de notifications reste stable grâce au réseau mis en place par l’Europe », précise le rapport.

+19 % de notifications liées aux pathogènes

Côté notifications, les pathogènes restent en tête des motifs des alertes les plus répertoriées. Ils augmentent même : + 19 % de notifications en 2018 par rapport à 2017. En particulier les salmonelles, qui figurent toujours à la première place, principalement dans la viande de volaille. Une conséquence des critères microbiologiques définis pour les sérotypes Salmonella Typhimurium et S. Enteritidis. Plusieurs épidémies multi-pays ont été recensées : au Royaume-Uni, suite à la contamination de produits prêts-à-être consommés contenant du concombre. En France, des cas de salmonellose liés au pathogène Newport sont quant à eux suspectés d’être liés à la consommation de fromage de chèvre au lait cru.

Listeria arrive en seconde position, principalement dans les aliments d’origine animale. Le rapport souligne que « les crises récentes, et notamment celle survenue en Hongrie dans les légumes surgelés Greenyard, rappellent qu’il ne faut pas négliger les produits non traités thermiquement ». Plusieurs alertes ont aussi été signalées : pour les norovirus, principalement dans les huîtres françaises, et pour les bactéries E. coli productrices de shigatoxines dans la viande et les fromages au lait cru.

De plus, pas moins de 149 notifications liées à une erreur d’étiquetage des allergènes apparaissent dans le rapport (+ 31 % versus 2017). Le lait, le gluten et les noix sont les plus reportés, le plus souvent dans les plats préparés et les snacks. « Dans la plupart des cas, il s’agit de contaminations croisées. En sachant que tous les allergènes ne sont pas harmonisés au niveau européen », rappelle le rapport. Enfin, 136 notifications concernent la présence de corps étrangers, soit + 36 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit principalement de plastique, métal et verre.

Pour les pays hors Union, les mycotoxines (aflatoxines), les pathogènes (salmonelles dans la volaille ou les graines de sésame ou E. coli shigatoxique dans le bœuf) et les résidus de pesticides forment le top 3 des notifications.

Le rapport est à consulter dans son intégralité sur le site du RASFF.

Source : processalimentaire.com

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